Qui était John Howard?
Un Anglais noble du 18e siècle, c’est par concours de circonstances tantôt mal fortunés, tantôt fortunés, que John Howard fit introduit au système carcéral de l’Europe à l’époque. D’abord, en tant que prisonnier lui-même, ayant été capturé par les français lors d’un voyage vers l’Espagne de l’Angleterre. Et ensuite, en tant que Shérif de Bedford une fois libéré par les français dans le cadre d’une entente d’échange de prisonniers – se voyant alors lui-même confié la tâche d’inspecter les prisons de l’État – il a acquis, par le billet de ces expériences, une connaissance intime du système carcéral de l’époque, et il en fut horrifié. Ainsi, c’est en constatant les conditions déplorables des prisons de son temps qu’il a décidé de dévouer sa carrière entière à les améliorer.
Les shérifs qui lui ont précédé avaient largement ignorer la tâche d’inspecter les prisons, mais grâce à la diligence du dévoué officier qu’était John Howard, les problèmes de corruption, de puanteur, d’insalubrité, de famine et de maladie dans les prisons furent exposés. Son renommé rapport intitulé “On the State of Prisons in England and Wales” incita le législateur a adopter de nouvelles lois pour garantir un minimum de standards relatifs aux conditions de vie dans les prisons, et contribua aussi à changer, si lentement qu’il se fit, l’opinion du public en faveur d’un système carcéral plus humain. Il aura fallu attendre 70 ans pour que de vraies réformes soient instaurées. La vision de John Howard perdure par la Société John Howard du Canada qui reflète, par ses activités et ses valeurs, que nous, citoyens, sommes responsables de notre système de justice criminelle.
La Société John Howard au Canada
L’histoire de la Société John Howard au Canada débuta en 1867 avec un groupe d’individus membre d’une église à Toronto. Leur mission : apporter une aide spirituelle aux prisonniers de la prison local. En 1874, on les reconnaît plutôt sous le nom « Prisoners Aid Association of Toronto » et ils font savoir que les prisonniers ont besoin de plus qu’un simple soutien spirituel.
Ils cessèrent temporairement leurs activités en 1915 alors que l’intérêt public ne se prêtait plus à leur cause, mais ils revirent le jour en 1929 par la main de General Draper, Chef Policier de la ville de Toronto à l’époque, qui ressuscita le groupe sous le nom « Citizens Service Association ». Le général Draper était de conviction que le travail des services de police à l’époque était frustré par les difficultés que rencontraient les personnes récemment libérées de la prison. Ainsi l’Association se concentra sur la tâche de fournir de l’aide à ses personnes en forme de soutien pour trouver un emploi, un hébergement, et même de simples vêtements.
C’est en 1931, en Colombie-Britannique, que le révérend J. Dinnage Hobden a formé le premier groupe formellement reconnu sous le nom de la Société John Howard. Le groupe avait comme mission d’aider les prisonniers et anciens détenus avec la réhabilitation et la réintégration.
Ensuite, en 1946, la vague pris tendance en Ontario et la Citizens Service Association se réincorpore sous le nom de la Société John Howard de l’Ontario. Les autres provinces s’embarquèrent toutes entre 1947 et 1960, menant finalement à la création de la Société John Howard du Canada en 1962 lorsque toutes les provinces, sauf le Québec, ont ratifié sa constitution.
Le Québec s’est ensuite jointe à la Société en 1980, suivi par les Territoires du Nord-Ouest en 1994.
La Société John Howard du Québec
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